Un goût léger

Son cœur avait un goût léger de cendres froides
Jardin aride raclé en vain
Par de nombreux cœurs avides

Son être s’embrasait d’incandescente fureur
Dès que le firmament s’étiolait de brillance
Pour s’éteindre sans passion aux aurores

Son cœur avait un léger goût de cendres froides
Tandis que son âme s’élevait telle une plume au vent
Laissant derrière son corps usé ensanglanté

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 28

Entre les creux

En sautillant de montagne en montagne
Elle vit enfin luire le firmament
Promis depuis si longtemps
Avant la prochaine crevasse
Elle respira un grand coup
S’abandonnant
Et plongea

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 27

Au-delà des mots

C’est lorsqu’il n’y a plus de mot
Que l’on se détache du tourbillon de l’esprit
Qu’enfin on entend notre réelle voix

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 26

Au premier instant

Chaque corps possède sa propre lumière
Irradiant d’un intérieur
Indéfini
Mystérieux
Que l’on croit fait de sang et de viande
Mais où réside une splendeur plus immense
Que le plus vaste des univers

Émanant du vide
Du rien
Sans matière
Et pourtant tangible
Comme le soleil à l’aube
Du premier jour

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 25

À chaque fin

Chaque fin nous désole
Derrière soi
Essai
Erreur
Terreur
Et la peur du vide

Et l’on oubli
Devant soi
Le rêve
L’élan
La création

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 24

Terreurs nocturnes

Il n’y a de réelle terreur
Que l’ombre que l’on dessine
Sur sa propre
Conscience

© Gaël Frédérique Deslandes
Napowrimo – jour 23